Eloge des professionnels des EHPAD
Par les temps qui courent, il faut de la motivation et de la persévérance pour honorer la noble tâche d’accompagner nos anciens en établissements pour personnes âgées.
Le travail y devient bien plus difficile du fait des mesures barrières parmi lesquelles le port permanent du masque, d’autres équipements individuels, l’éventuelle installation distanciée des résidents, les diverses désinfections, les nécessités de test à grande échelle. Le tout pour un salaire qui reste, à ma connaissance, assez loin de celui d’un PDG du CAC 40.
Avec des collègues qui peuvent être testées positives et donc absentes. Avec la fatigue accumulée lors de la « première vague ».
De plus, il s’agit aussi d’informer les familles des résidents à juste titre inquiètes, parfois franchement mécontentes. Les directions s’emploient à cette tâche, au moins en France et en Belgique pour ce que j’en sais. Les visites doivent être accompagnées car certaines d’entre elles ne sont pas précautionneuses et transgressent tranquillement les mesures élémentaires de prévention.
Si la situation s’aggrave comme à Séverac d’Aveyron au début du mois de septembre 2020, les bonnes volontés ne suffisent plus et une mobilisation citoyenne devient indispensable sous la forme d’un bénévolat de circonstance.
Cette situation critique fait mieux ressortir des nécessités parfois négligées en temps ordinaire : l’implication des familles à la connaissance et à la marche de l’établissement comme nous avions tenté, une psychologue et moi[1], de l’encourager en 2010. Avec un oubli de taille réclamé actuellement : les conseils de la vie sociale[2], instance participative pourtant prévue par décret en 2004.