Dignité à toutes les sauces ?
Décidément, le mot « dignité » est fort en vogue. Mais, au-delà de ses acceptions philosophiques et culturelles bien décrites par Eric Fiat, en quoi perd-on sa dignité quand on est malade et âgé ? Est-ce car on est dépendant ? Ou bien quand on est incontinent ? Ou encore quand on n’a plus son autonomie ? Mais alors, ma petite-fille âgée d’un an est indigne, elle qui joue près de moi lorsque je rédige ces lignes.
Est-ce parce que l’on présente des symptômes pénibles ? Est-ce parce que l’on « perd la tête » ? Mieux : il est même question de mourir dans la dignité. Est-ce parce qu’il est difficile de mourir que l’on deviendrait indigne ?
Alors, que faisons-nous pour améliorer cette situation ? Nous soignants, aurions-nous la capacité à rendre leur dignité à nos patients quand nous parvenons à les aider à guérir ? Ecrasant mais factice pouvoir médical ainsi attribué.
Soyons sérieux. Nul ne devrait être qualifié d’indigne du fait de son âge ou de sa maladie. Laissons ceci aux actes indignes, par exemple ceux que notre pays a vécus récemment.
Source : Eric Fiat. Petit traité de dignité : http://www.amazon.fr/Petit-trait%C3%A9-dignit%C3%A9-Eric-Fiat/dp/2035876230