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alimentation

Un bavoir ou une serviette

Publié le par Marie-Christine Montandon

Image issue de : https://tinyurl.com/2unfjjb5

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«Pourriez-vous me donner un bavoir pour donner à manger à maman ?»

«Ah ! Vous voulez dire une grande serviette !»

Comme chaque dimanche, madame vient «donner à manger à sa mère», quand nous préférons dire «l'aider au repas». Nous sommes parfois gênés par des mots. Mais, finalement, les mots ont-ils une importance ?

Un bavoir est une protection vestimentaire, constituée d'un tissu généralement coloré sur la face antérieure et d'un revêtement plastifié sur l'autre face, du côté du corps. Cet accessoire a pour fonction de protéger les vêtements lors de la prise alimentaire. Il contribue à la convivialité du moment que représente le repas, en permettant à des personnes présentant des difficultés à effectuer les gestes de la vie quotidienne comme porter les aliments à la bouche avec des couverts, de garder leur indépendance en mangeant seuls. Comme les troubles gestuels sont souvent associés à des troubles de la déglutition, la manœuvre est encore plus périlleuse lorsqu'il s'agit de s'alimenter avec une texture modifiée de type purée. Ainsi, grâce à cette protection, les vêtements sont censés ne pas présenter de souillures en fin de repas.

Différents objectifs sont ainsi atteints. Il n'est pas nécessaire de changer les vêtements des patients/résidents, de façon systématique, après chaque repas. Ceci contribue au confort de personnes dont la mobilité est souvent laborieuse, facilitant également le travail des soignants et permettant de diminuer la charge de travail du service de lingerie. L'objectif est de garantir la propreté vestimentaire. Cette action n'est pas sans conséquence puisqu'elle permet non seulement de redorer l'image de soi, l'estime que les patients/résidents ont d'eux-mêmes, mais a également pour effet de changer le regard que les proches et les visiteurs portent sur eux.

Il n'en reste pas moins que nous continuons de nous interroger sur son usage et par conséquent, sur la problématique du respect de la dignité. Celle-ci est-elle ainsi mise en cause ? Un objet considéré comme infantilisant peut-il devenir un objet d'usage commun et adapté aux personnes âgées ?

Au minimum, l'installation de cette protection nécessite douceur et attention. Le geste doit être expliqué avec des mots simples, un ton calme, notre regard croisant celui de notre interlocuteur. L'intention doit être bonne. Le respect prend alors place dans les gestes et les mots qui l'accompagnent. Ainsi, avant le repas, doit-on privilégier le «puis-je installer votre bavoir ?» ou le «puis-je vous installer votre serviette ?». Quelle importance prend la formule ?

Ne s'agit-il que d'une histoire de mots ?

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Personnes âgées : faut-il que nous soyons végétariennes ?

Publié le par Bernard Pradines

Image issue du site : https://blogue.iga.net/bienfaits-de-lalimentation-vegetarienne/

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Une tendance à la baisse de la consommation de produits carnés et une augmentation de la pratique des régimes végétariens sont en marche depuis deux décades. Les résultats recherchés concernent la santé humaine, le bien-être animal, enfin le réchauffement climatique par le biais de la diminution de la libération de gaz à effet de serre.

Un effet protecteur du régime végétarien (Villette et al, 2022) a été trouvé sur la pression artérielle ainsi que sur le diabète de type 2 et l'obésité. En ce qui concerne les cancers, les résultats des études ne sont pas concluants, sauf pour la consommation de viande rouge (surtout la viande transformée), qui est associée à un risque accru de cancer en particulier de localisation colorectale et gastrique. Pour les accidents vasculaires cérébraux, l'infarctus du myocarde et la mortalité globale, les résultats ne sont pas conclusifs car hétérogènes.

A côté des effets protecteurs, des effets adverses sur la santé ont été mis en évidence et sont actuellement discutés dans la littérature scientifique. Sont surtout redoutées les carences en fer, en protéines et en vitamine B12. Selon la même source, seule la vitamine B12 (cyanocobalamine) demande une attention, en particulier chez les personnes véganes. Chez ces dernières, zinc, calcium et sélénium sont aussi concernés. Les effets de la carence en vitamine B12 n’apparaissent que lorsque le déficit est significatif. Il se produit lentement et peut rester non détecté jusqu'à ce que ses conséquences se manifestent. Les plus redoutées sont neuropsychiques. Elles concernent aussi une forme d’anémie. Elles peuvent se traduire par différents symptômes cliniques tels que des fourmillements dans les pieds et les mains, une constipation entrecoupée de diarrhées ou une perte de poids (Vidal).

En conclusion, la tendance actuelle à la diminution de la consommation de viande devrait s’accentuer dans les prochaines années. Une attention particulière doit être portée au risque de déficit en vitamine B12, en particulier chez la personne âgée.  Il n’occultera pas les bénéfices attendus en termes de santé personnelle, de bien-être animal et planétaire.

Références :

Villette C, Vasseur P, Lapidus N, Debin M, Hanslik T, Blanchon T, Steichen O, Rossignol L. Vegetarian and Vegan Diets: Beliefs and Attitudes of General Practitioners and Pediatricians in France. Nutrients. 2022 Jul 28;14(15):3101.

Vidal. https://www.vidal.fr/parapharmacie/complements-alimentaires/vitamine-b12-cobalamine.html

Publié dans alimentation

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