Quoi de commun entre ces films ?
Voici des films emblématiques dans lesquels des personnes âgées sont des protagonistes de premier plan.
« Le Nom de la Rose » (1986) de Jean-Jacques Annaud nous compte la fin du Moyen-Age qui pointe son nez en Europe. Des bouleversements philosophiques sont en vue. Une autre conception du monde se fait jour dans la douleur. L’émergence de l’individu dans la société est là.
« La ballade de Narayama » (1983) de Shohei Imamura nous montre le début de la rupture avec la tradition rituelle d’élimination des vieillards dans un village japonais hors du temps que l’on devine moyenâgeux. Il s’agit de l’émergence du respect de l’individu, quel que soit son âge. Le jaillissement de l’individu dans le village est là.
Beaucoup plus proche de nous dans le temps et dans les croyances, il faut voir aussi « l’Adieu » (2019) de Lulu Wang. En Chine, de nos jours, la loi du silence autour de la fin de la vie amène chacun, ici une malade âgée et son entourage, à garder le silence sur sa pathologie et son pronostic vital engagé. Une tradition en butte à la mondialisation et à l’influence de l’Occident américain. L’apparition de l’individu dans la famille est ici.
En commun à ces trois films : le moment de rupture où la normalité est bousculée. Comme le disait un médecin fameux que la lectrice ou le lecteur auront reconnu : « Quand l’extraordinaire devient quotidien … »