Un défi contre soi-même
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Comprendre la situation des personnes âgées vulnérables est un défi considérable. Il s’agit d’apprécier des dimensions parfois très techniques comme celle de la tarification des établissements d’hébergement et de soins, ou encore les aides financières au maintien à domicile.
Passons sur la profondeur historique, sociologique, culturelle, politique, psychologique qui est indispensable pour s’approcher d’autrui vieillissant dans une collectivité telle que définie dans un pays à un moment donné.
Au point que l’on peut affirmer sans sourciller que personne n’est capable d’avoir une vue globale satisfaisante. Sans parler des projections souhaitables pour la définition d’un « monde d’après » enviable pour ceux qui entament la dernière période de leur vie. Savoir analyser et s’exprimer est un exercice difficile qui n’est pas donné à tout le monde. Oublions aussi la retenue de la défense des âgés quand la jeunesse éprouve de telles difficultés face à la pandémie actuelle.
Non, je veux vous dire deux mots du plus grand obstacle : celui de notre vécu personnel avec les gens âgés, vivants ou morts, de notre famille. Une expérience qui nous réjouit, qui peut aussi nous accabler mais qui nous fait d’abord voir la généralité de la vieillesse sous un prisme affectif, personnel, intime. Au point de jouer le rôle de l’arbre qui cache la forêt. Qui échappe à la considération suivante : « par exemple me mère, mon père » ? Phrase citée au hasard, bien sûr.
Pour surmonter cet obstacle, ou au moins pour le réduire, il faut des années d’écoute attentive et bienveillante de nombreuses situations diverses. Un défi pour les bénévoles et les professionnels. Un défi contre soi-même.