Mère-fille : l’inversion des rôles ?
Il est coutumier d’évoquer l’inversion des rôles entre les mères et les filles lorsque les premières deviennent dépendantes des secondes. Cette considération a d’autant plus de pertinence que la mère souffre de troubles cognitifs, affectifs et motivationnels. La description de cette situation permet d’appréhender la directivité nouvelle effectuée par la fille sur sa mère. Au fond, il s’agit souvent d’une inversion d’un rapport de pouvoir, voire de domination.
Pourtant à y regarder de plus près, cette considération masque une autre réalité importante et fréquente : le retour de la fille au sein de sa famille originelle, de son cocon familial. Il s’en suit une éventuelle tension, voire un déchirement, entre l’attention portée à la nouvelle famille créée depuis l’union conjugale et celle destinée à l’ancienne qui se rappelle alors pleinement à elle. Pour mieux mesurer cette dimension, il convient de considérer en négatif ce qui advient lorsqu’il s’agit de belles-filles et non de filles, ce qui se traduit par des conséquences généralement différentes.