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Vaccin contre la grippe ? Oui. Contre la Covid-19 ? Merci, mais non merci

Publié le par Louis Lacaze

Image issue de : https://www.nytimes.com/2021/12/03/opinion/vaccine-hesitancy-covid.html

Image issue de : https://www.nytimes.com/2021/12/03/opinion/vaccine-hesitancy-covid.html

Nombre de médecins sont désorientés par les réactions de leurs patients lorsqu’il leur propose de renouveler leurs vaccins. Le feu est au vert pour le vaccin contre la grippe mais passe au rouge pour la Covid. S’ils leur demandent s’ils ressentent des inquiétudes, ont des questions à poser sur l’efficacité du vaccin, le nombre de cas de Covid, ils n’ont rien à dire alors qu’ils ont connu la première vague et souvent perdu des personnes parmi leurs connaissances, parfois leurs proches. Ils peuvent manifester un sentiment de gêne, de surprise en constatant qu’ils sont dans l’incapacité de justifier leur réaction.

Améliorer cette situation se révèle complexe devant un problème portant non pas sur des faits mais sur des émotions. La déontologie pousse le médecin à réagir, à ouvrir une conversation souvent incompatible avec un temps de consultation limité qui par ailleurs fera rarement changer d’avis. Piqué par sa curiosité et sa consternation un médecin expose son approche : il s’éloigne de l’ordinateur, établit un contact visuel, essaie d’entrer dans la zone grise qui enveloppe le refus. Le patient a-t-il réagi de la même façon devant certains médicaments ? Une relation communicative et constructive peut s’établir entre patient et praticien dans un climat d’une certaine humilité partagée. Certains se font vacciner ; beaucoup ne le font pas.

Que dit l’OMS ?

En 2019, l’Organisation mondiale de la santé a déclaré l’hésitation à la vaccination comme l’une des dix menaces pour la santé mondiale, on doit s’attaquer à ses causes profondes à partir des constations suivantes :

 Les personnes qui rejettent les vaccins ne sont pas nécessairement d’un niveau d’instruction modeste.

 La santé publique n’est plus considérée comme une entreprise collective, fondée sur le principe de solidarité sociale et d’obligation mutuelle. Les gens sont conditionnés à croire qu’ils sont responsables uniquement d’eux-mêmes, d’où l’érosion de l’idée de bien commun et une source importante d’hésitation face à la vaccination.

Environ un adulte sur quatre et deux enfants sur trois ont une certaine peur des aiguilles ; environ un adulte sur 10 a tellement peur des aiguilles qu'il retardera ou évitera les vaccinations.

Pour les classes sociales les plus défavorisées la Covid n’est qu’une des multiples difficultés rencontrées quotidiennement ; leur hésitation n’est pas irrationnelle.

L’hésitation est un phénomène mondial. Si les raisons varient selon les pays, les causes sous-jacentes sont les mêmes : une profonde méfiance à l'égard des institutions locales et internationales.

Commentaires de Bernard Pardines. Si je partage les conclusions de cet article, je suis plus réservé sur les facteurs à l’œuvre dans la défiance quant à vaccination anticovid. En effet, si je l’ai promue, que j’ai moi-même participé comme « cobaye » aux premiers essais, certains aspects ne peuvent pas être passés sous silence ou minimisés. Des incidents, voire des accidents ont bien eu lieu avec les premiers vaccins dans leurs premières indications, même si leur bénéfice collectif l’a emporté quantitativement sur leurs effets adverses ; rappelons certains accidents thromboemboliques veineux atypiques apparus surtout chez des femmes d’âge moyen ou encore des cardiomyopathies survenant surtout chez des sujets jeunes masculins. Même s’ils n’ont pas été dissimulés, ces accidents parfois mortels, rares voire très rares, n’ont pas fait l’objet rapidement d’une publication large autrement que par des canaux hostiles à toute vaccination. De plus, des épisodes collectifs graves tels celui du sang contaminé ou du MEDIATOR* avaient laissé des traces indélébiles. La « démocratie en santé » tant revendiquée ici ou là, a encore des progrès à faire si nous ne voulons pas laisser le champ libre à toutes sortes de spéculations avancées par des personnes incompétentes en mal de reconnaissance. Les intérêts mal compris d’une industrie pharmaceutique opaque ne font qu’alimenter ce mécanisme.

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Ma vie de soignante en EHPAD 

Publié le par Bernard Pradines

Ma vie de soignante en EHPAD 

C’est avec plaisir que je vous invite à noter la date de la prochaine visioconférence-débat de l’Association Tarnaise de Gérontologie :

Le mardi 21 mai 2024, Nathalie Firminy viendra débattre de 18 h à 20h (heures de métropole) de son ouvrage préfacé par Véronique Lefebvre des Noëttes et postfacé par Didier Buffet.

Les inscriptions sont d’ores et déjà ouvertes à bpradines@aol.com

 

Nathalie Firminy a publié en 2023 l’ouvrage "Ma vie de soignante en EHPAD : en immersion chez ces grands oubliés"

https://www.amazon.fr/Ma-vie-soignante-Ehpad-immersion/dp/B0CPVYPHSX/ref=monarch_sidesheet

Voici le questionnaire en ligne, strictement anonyme, qui vous est destiné :

Publié dans EHPAD, éthique, soignants, politique

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