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Covid-19 et traumatismes psychiques

Publié le par Louis Lacaze

Lors de la confrontation à un évènement traumatisant (11 septembre 2001 aux Etats-Unis, Bataclan en France le 13 novembre 2015, Covid-19) une partie de la population fait l’expérience d’un traumatisme psychique. L’évolution est très variable.

Chez certains, les symptômes vont diminuer progressivement.

Chez d’autres, ils vont persister voire augmenter ; en ce cas une aide psychologique s’impose.

Chez d’autres enfin, ces symptômes vont subitement apparaître alors que la personne allait plutôt bien jusque-là.

Un état dépressif est une manifestation courante d’un traumatisme psychique. Une dépression se reconnait à plusieurs symptômes dont deux principaux : une tristesse inhabituelle et une diminution des marques d’intérêt et de plaisir pour la plupart des choses qui auparavant étaient agréables. Un état dépressif non soigné peut durer plusieurs dizaines d’années.

Les effets du confinement imposé sont connus : les prisonniers peuvent souffrir d’attaques de panique, d’hallucinations. Le système immunitaire réagit moins bien face aux attaques d’un virus. Nous sommes sensiblement différents dans le domaine du toucher : les uns sont soucieux d’une distance de sécurité entre eux et autrui,  les autres éprouvent un besoin impératif de recevoir un contact physique ; des précautions s’imposent pour leur apporter ce remède gratuit en toute sécurité.

 

Des experts expliquent que l’épidémie de covid-19 sera souvent fatale pour les personnes âgées ou en mauvaise santé mais ne font pas allusion à la dépression causée par le confinement, la peur, la perte d’un proche. Les chinois ont envoyé des psychiatres et des psychologues à Wuhan dès le début du confinement, le gouverneur de New-York a diffusé une liste de 8000 spécialistes de la santé mentale au service de l’ensemble de la population. Une expérience dont il convient de mesurer les avantages à long terme.

 

Commentaires de Bernard Pradines.

Nous n’avons pas encore mesuré les impacts collatéraux de la pandémie actuelle. Il faudra, comme toujours, de nombreuses années pour apprendre et comprendre ce qui s’est passé et ce qui adviendra.

L’état de stress post-traumatique fait partie des complications psychiques que l’on peut légitiment redouter mais aussi anticiper afin de mieux accompagner les patients qui en seront atteints. Pour en rappeler les principaux symptômes sans vouloir être exhaustif ni précis, il associe un syndrome dit de « répétition » (évocation et envahissement répétitif de la pensée par l’évènement traumatique), des conduites d’évitement et une hypervigilance avec hyperréactivité neurovégétative. Peuvent s’y adjoindre une inhibition, des impulsions – décharges émotionnelles, des symptômes anxieux et dépressifs. Il peut apparaitre de novo, devenir chronique, être retardé ou prendre une allure plus complexe[1]. Louis Lacaze nous invite ci-dessus à porter attention à l’évolution psychique de tous ceux qui ont été confrontés violemment à la situation actuelle, qu’ils l’expriment ou non.


[1] État de stress post traumatique chez le sujet âgé. DU de Psychogériatrie. Limoges, 28 mars 2011.

Pour alléger un peu le propos ...

Pour alléger un peu le propos ...

Sources : 

Sandro Galea, MD1; Raina M. Merchant, MD2; Nicole Lurie, MDJAMA   The Mental Health Consequences of COVID-19 and Physical Distancing - The Need for Prevention and Early Intervention

 

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Durée de la phase de contamination interindividuelle.

Publié le par Bernard Pradines

Source de l'image : https://tinyurl.com/ydetb3wq

Source de l'image : https://tinyurl.com/ydetb3wq

Position Statement from the National Centre for Infectious Diseases and the Chapter of Infectious Disease Physicians, Academy of Medicine, Singapore – 23 May 2020
 
Sur la base des données accumulées depuis le début de la pandémie de la COVID-19, la période infectieuse du SRAS-CoV-2 chez les individus symptomatiques peut commencer environ 2 jours avant le début des symptômes et persiste environ 7 à 10 jours après le début des symptômes.
La réplication virale active chute rapidement après la première semaine et le virus n'a pas été retrouvé viable après la deuxième semaine de maladie malgré la persistance de la détection d'ARN par PCR.
Ces résultats sont étayés par des données épidémiologiques, microbiologiques et cliniques. Ils permettent de réviser les critères d'exclusion des patients sur la base des données de l'évolution temporelle de l'infectiosité plutôt que sur l'absence de détection d'ARN par les tests PCR, en tenant compte à la fois des perspectives cliniques et de la santé publique, y compris du bien-être physique et mental des patients.
En outre, compte tenu de ces résultats, les ressources peuvent se concentrer sur le dépistage des personnes présentant des symptômes respiratoires aigus et suspectés de COVID-19 en début de pathologie, permettant une intervention plus rapide en santé publique et un endiguement de l’épidémie.
Sources :

Publié dans Covid-19, isolement, prévention

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