EHPAD espace libre ou carcéral ?
Depuis le début de l’année, quatre résidents de maison de retraite ont échappé à toute surveillance et ont été retrouvés morts.
Une majorité d’EHPAD ont installé diverses mesures de protection : digicodes à la porte, vidéosurveillance, bracelets, puces etc… Mais le risque zéro n’existe pas : l’électronique n’est pas infaillible, les moyens humains ne permettent pas de contrôler toutes les issues 24 h sur 24.
Michèle Delaunay, ministre délégué aux personnes âgées, estime que «la liberté d'aller et venir dans les maisons de retraite ne peut être restreinte que sur des critères précis ».
Mais lesquels ? Si, pour certains résidents, le risque est patent, qu’en est-il pour la grande majorité ? Certains peuvent soudainement ressentir le besoin de repartir vers leur domicile ou leur ancien lieu de travail. Une pose systématique de bracelets électroniques est-elle la solution ? Comment concilier la responsabilité juridique de l’administration de l’EHPAD, la sécurité des résidents et leur liberté de mouvement ?