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Entretenir son cerveau ?

Publié le par Louis Lacaze

Entretenir son cerveau ?

Dans la quasi-totalité de la population, à partir de 55 ans, la masse de l’hippocampe, zone très importante pour les facultés mémorielles, diminue de 1 à 2 % par an.

Toute une industrie exploite ce fait avec une publicité agressive pour des produits censés améliorer la mémoire et les capacités de concentration des seniors en particulier. Si la performance peut s’améliorer pour un exercice précis, un jeu mathématique par exemple, les tests mesurant l’ensemble des capacités cognitives ne révèlent aucun progrès mesurable. On a pu toutefois noter pour les sujets âgés de plus de 60 ans que certains exercices pouvaient sensiblement améliorer les fonctions cognitives.

Si les résultats d’une gymnastique mentale n’aboutissent qu’à des résultats décevants, l’exercice physique semble plus prometteur. On avait pu noter que des souris qui tournaient dans une roue pendant 45 jours avaient un hippocampe plus riche en neurones que celui de leurs compagnes sédentaires. Des travaux récents publiés dans le Journal of American Geriatry Society ont révélé que des femmes qui faisaient de l’exercice deux fois par semaine perdaient moins de neurones que celles qui ne s’entrainaient qu’une seule fois. L’exercice favoriserait la production d’une protéine (Brain-derived neurotrophic factor : BDNF) qui favoriserait la formation et la croissance de nouveaux neurones.

Une autre équipe de chercheurs a publié dans le journal Neurology une étude portant sur le régime alimentaire de 574 séniors d’un âge moyen de 80 ans. Le volume de ceux qui suivaient un régime dit méditerranéen, essentiellement à base de légumes et de poisson, était supérieur à celui du groupe témoin. La différence correspondait à un vieillissement de cinq ans. 

Il a aussi été noté que les personnes socialement bien intégrées voyaient leurs facultés cognitives baisser deux fois moins vite que celles des personnes solitaires. La conclusion parait évidente : pour bien vieillir il est préférable d’oublier les produits miracles, de manger davantage de poisson que de viande, de se mettre en tenue de sport et d’aller courir ou faire de la culture physique en compagnie de ses amis.

Sources

Richard A. Friedman Can You Get Smarter?

http://www.nytimes.com/2015/10/25/opinion/sunday/can-you-get-smarter.html?emc=edit_tnt_20151023&nlid=67268624&tntemail0=y

Kirk I. Erickson et al The Aging Hippocampus: Interactions between Exercise, Depression, and BDNF

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3575139/

Bolandzadeh N et al Resistance Training and White Matter Lesion Progression in Older Women: Exploratory Analysis of a 12-Month Randomized Controlled Trial.

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26456233

Karen A. Ertel et al Effects of Social Integration on Preserving Memory Function in a Nationally Representative US Elderly Population

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2424091/

Yian Gu et al Mediterranean Diet May Keep Your Mind Healthier in Old Age

https://www.nlm.nih.gov/medlineplus/news/fullstory_155266.html

 

Publié dans prévention

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Soyez sentimentalement proches de vos patients

Publié le par Louis Lacaze

Soyez sentimentalement proches de vos patients

 

En tant que médecin je dois découvrir ce dont mes patients ont réellement besoin. Certains ont besoin d’antibiotiques, d’autres d’antidouleurs. Mais tous ont besoin de se sentir aimés, de sentir qu’ils ont en face d‘eux un être humain qui ressent des émotions et qui va les considérer eux aussi comme un être humain. Dans ce contexte, le patient sera porté à être plus sincère, plus libre, plus transparent. Cette intimité relationnelle est primordiale dans toute relation thérapeutique alors qu’instinctivement le praticien aura tendance à fuir une trop grande intimité avec ses patients.

Une patiente me téléphone pour me demander de renouveler son ordonnance de Prozac. J’exige d’abord de la rencontrer. Après 30 minutes d’invectives, elle s’effondre, me parle de son veuvage récent, de sa solitude, de ses peurs et me remercie de lui avoir permis de sortir de chez elle.

Dans leur grande majorité nos patients présentent des signes de souffrance. Que donne-t-on dans ce cas ? Des antidouleurs. Les Etats-Unis hébergent de 4 à 6% de la population mondiale et consomment 80% des opiacés prescrits.

Cette proximité avec les patients est un excellent antidote contre la solitude, l’oubli, le chagrin. Elle n’exige pas d’ordonnance. Le risque de surdosage est inexistant. Elle va soulager davantage de blessures que tous les médicaments du monde.

Sources : 

Be emotionally intimate with your patients

http://www.kevinmd.com/blog/2014/01/emotionally-intimate-patients.html

People die without love: Why I prescribe the love drug

http://www.kevinmd.com/blog/2014/03/people-die-love.html

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