A l’heure des « choix »
Il est des sujets dont on n’aimerait pas faire état. Et pourtant. Si l’on ne fait pas confiance à ses lecteurs ou à ses électeurs, on se tait. Ou bien on les divertit autrement.
A l’opposé, si l’on invente des problèmes, on ment, ce qui porte désormais le joli nom de fake-new.
Qu’est-ce que je ne voudrais pas vous écrire en ce moment ? Trois petites choses.
- Faire des essais cliniques non rigoureux, c’est-à-dire utiliser des thérapeutiques dont le rapport bénéfice/risque n’a pas été évalué, c’est jouer avec le feu (lire notre article : on ne joue pas avec le feu). Alors d’accord, il convient de mener des études dont on vous dira qu’elles doivent être randomisées (séries tirées au hasard) , contrôlées en double aveugle (ni le receveur ni le prescripteur ne savent quelle est la molécule testée et le placebo). Autrement dit, il existe une série de patients dite « interventionnelle » et une autre, placebo, qui sert de "témoin". L’éthique exige heureusement que l’étude soit interrompue dès que les données statistiques d’étape sont déjà concluantes, dans un sens ou dans l’autre. Mais il faut souvent du temps et … beaucoup de patients. Devinez où se situe le problème dit « éthique ».
- L’insuffisance de moyens de diagnostic, de matériel médical ou de médicaments peut conduire à des abandons thérapeutiques par défaut de ressources. Nous savons que ceci a pu exister. En connaîtrons-nous un jour l’étendue ? Encore la démocratie et la transparence au rendez-vous de la médecine.
- Pour la plupart d’entre nous, le chat est un animal que nous aimons. Mais un danger redoutable le guette en ce moment : il pourrait être porteur et transmetteur du virus, au moins entre chats. D’où le risque qu’il soit abandonné, ou le pire, est au bout de cette information si elle est mal comprise. En tout cas, confinons nos chats si nous en avons. Cela va inévitablement se savoir et l'ignorance peut être terrible. Source : Susceptibility of ferrets, cats, dogs, and other domesticated animals to SARS–coronavirus 2
