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Comment lutter contre le handicap du quotidien

Publié le par Louis Lacaze

Comment lutter contre le handicap du quotidien

Il est bien connu que la grande majorité des séniors préfèreraient occuper leurs logements le plus longtemps possible et ne partent en EHPAD que lorsque le poids des handicaps devient insupportable. La notion de handicap peut couvrir un domaine très large : manquer de force pour ouvrir un bocal, ne plus recevoir de visites, jusqu’à l’impossibilité totale de se déplacer. Des situations accompagnées dans chaque cas d’une souffrance tout aussi mentale que physique.

Dans 40% des cas, un aidant peut remarquer qu’une solution aux problèmes rencontrés existe. La littérature cite l’exemple d’une dame de 101 ans qui se déplace librement dans son domicile sur son fauteuil roulant mais qui doit se mettre à quatre pattes pour entrer dans sa cuisine, la porte étant trop étroite ; or l’intervention d’un professionnel remédierait au problème. Bien souvent les seniors ignorent que des solutions techniques existent, qu’une barre de sécurité fixée au mur dans les toilettes ou la salle de bains n’est pas ruineuse ; encore faut-il savoir qui peut la mettre en place. Une fois installée, une démonstration de l’utilisation du nouvel équipement suivie d’un apprentissage reste un passage à ne pas négliger. Se lever la nuit en sécurité pour se rendre aux toilettes implique des étapes successives : s’asseoir dans le lit, se tourner sur le côté, ne pas se lever trop vite mais prendre son temps, poser la main sur le ou les rails de sécurité mis en place. Appliquer ces techniques apportera une sensation de sécurité permettant de vaincre la hantise de tomber.

De son côté, le médecin peut réévaluer les traitements de certains cas. Certains médicaments déclenchent des envies d’uriner fréquentes de jour aussi bien que de nuit. Pour un patient atteint d’un syndrome parkinsonien, sortir le médicament de sa boite ou de son emballage peut ne pas être à la portée d’une main agitée de tremblements.

Pour un sénior, la pathologie se traduit souvent d’abord par ce qu’elle lui permet de faire et à ce qu’elle lui interdit. La feuille de route du personnel soignant – professionnels et aidants – est donc tracée. Tout un ensemble de petits riens peut constituer un apport précieux au quotidien d’un sénior.

Comment lutter contre le handicap du quotidien

Source :

Sarah Szanton Kenny Lam Geripal animé par Alex Smith et Eric Widera  Disability in the home: Podcast with Sarah Szanton and Kenny Lam  

We know from study after study that most older adults would prefer to age in place, in their homes, with their families and embedded in their communities. But our health system in many ways … does not routinely require measurement or tracking of disability that leads many people to move out of their homes

 

Publié dans aidants

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"On meurt mal en France", le cri d'un médecin belge

Publié le par Louis Lacaze

"On meurt mal en France", le cri d'un médecin belge

​​​​​​Les implications de la loi Claeys-Leonetti ne répondent pas totalement aux demandes des partisans de l’euthanasie ou du suicide assisté. Les argumentations des deux bords étant largement diffusées, elles ne seront pas reprises dans ces quelques lignes. Le sujet sera abordé sous un autre angle, avec une comparaison de la législation actuelle de la fin de vie avec celle de l’interruption volontaire de grossesse (IVG). En somme, les deux extrêmes d’une existence sont en jeu.

Devant l’horreur des faiseuses d’ange et les convois connus de tous de femmes désirant avorter vers les pays voisins, Madame Simone Veil a réussi à faire adopter une loi autorisant l’avortement en 1975. Actuellement, les patients français désireux de mettre un terme à leur existence et pouvant eux-aussi se le permettre sur le plan financier se tournent vers les mêmes pays : la Belgique ou la Suisse.

L’article 3 de la loi Claeys-Leonetti précise qu’une sédation profonde et continue est autorisée lorsque le pronostic vital du patient est engagé à court terme. Ce flou dans la définition du moment de la vie où son application est légale rappelle celui des dates limites où l’interruption de grossesse est autorisée, variant de six semaines de grossesse au Texas actuellement, à 24 semaines au Royaume-Uni, étant de 12 semaines en France.

Les restrictions de la loi Claeys-Leonetti excluent des personnes en état de grande souffrance physique ou mentale dont le pronostic vital n’est pas engagé à court terme. La pression publique, de plus en plus forte, conduira le législateur à travailler sur le sujet. Tout comme pour l’IVG tout médecin qui refuserait de s’éloigner de la loi Claeys-Leonetti devrait en avoir la possibilité à condition de réorienter le patient vers un confrère.

 Une nouvelle législation soulagerait grandement un médecin en particulier, le Dr Yves de Locht, médecin généraliste à Bruxelles, qui procède à l’euthanasie depuis 2008 : « Les patients qui me marquent le plus sont ceux atteints de graves maladies, comme celle de Charcot, ou les cancers et qui arrivent à Bruxelles dans des états épouvantables. On se demande parfois comment les médecins de France peuvent les laisser dans un état pareil ».

Commentaires de Bernard Pradines : je ne partage pas les points de vue exposés dans cet article dans leur argumentation et dans leurs déductions. Mais nous sommes ici sur GérontoLiberté, n’est-ce-pas ?

A lire

Nombreux textes publiés sur GérontoLiberté :

https://free-geriatrics.overblog.com/2019/11/aide-a-la-fin-de-vie-1.html

  • Pour connaitre le Dr Locht

Euthanasie : "Il faut trouver une solution en France

https://www.francetvinfo.fr/societe/euthanasie/euthanasie-il-faut-trouver-une-solution-en-france-affirme-un-medecin-belge-qui-voit-arriver-des-francais-au-bout-du-bout_4363997.html

On meurt mal en France", le cri d'un médecin belge

https://www.lexpress.fr/actualite/societe/on-meurt-mal-en-france-le-cri-d-un-medecin-belge_2034475.html

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