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Des propositions contradictoires

Publié le par Bernard Pradines

A en croire les uns, le nombre des soignants est le seul paramètre à améliorer. La formation des soignants n’aurait qu’une importance minime. Appréciation que l’on peut bien comprendre quand les repas sont souvent expédiés en dix minutes et que le personnel soignant s’épuise en courant en permanence derrière le temps. Ainsi, je me suis toujours insurgé contre l'idée que les ratios des soignants sont une fausse piste et que seule leur formation pourrait améliorer la situation actuelle.

 

A l’inverse, sans formation adéquate donc sans défense, les soignants sont souvent dans une situation qui les rend incapables de résister à la logique de la rentabilité à tout va. Ainsi, une formation délétère peut les inciter à se conformer à une situation insatisfaisante : sur commande, selon le bon vouloir de ceux qui ont « acheté » une formation docile, à même de culpabiliser le soignant en lui faisant endosser toutes les turpitudes du lieu.

 

Au contraire, une formation qui développe l'esprit critique, le "penser par soi-même » sans attendre constamment des ordres, prend une autre dimension. Elle n'en pointe pas moins les insuffisances multiples. Mais elle sait situer les responsabilités.

 

Oui, nous sommes tous, soignants, du médecin à l'ASH, responsables d'une partie de nos attitudes. Nous pouvons changer les choses dans une certaine mesure et ne pas tout subir.

 

Pour vous donner un exemple précis, je suis frappé par la demande générale d'avoir des formations qui vous donnent de « trucs », des « protocoles » qui vous disent « ce qu’il faut faire », du « pratico-pratique » : la formation-minute.

 

Pour ma part, je préfère tenter de placer les participants (je n’emploie pas le mot dévalorisant de « stagiaire ») sur la voie de " ce qu'il faut comprendre". Sans quoi, on demeure un exécutant qui applique "ce qu’il faut faire", qui ne pense pas par lui-même. On ne s’étonnera pas de la démotivation conséquente.

 

Les troubles du comportement en sont une magnifique illustration : si vous cherchez ce qu'il faut faire avant d'avoir compris quoi que ce soit, vous avez une chance infime d’améliorer la situation du patient et de son entourage incluant sa famille et les soignants.

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Pour vieillir en grande forme, dansez !

Publié le par Louis Lacaze

Pour vieillir en grande forme, dansez !

Des chercheurs de l’université de l’Illinois associés à d’autres universitaires ont recruté 174 volontaires de 60 à 70 ans en majorité sédentaires qui ne présentaient aucun signe de déficit cognitif et les ont divisés en trois groupes.

 

Le premier groupe devait marcher à bonne allure une heure trois fois par semaine. Le second groupe pratiquait des exercices d’étirement et d’entretien de l’équilibre trois fois par semaine. Le troisième groupe participait trois fois par semaine à des séances de plus en plus complexes de "country dance" d’une heure.

 

Six mois plus tard les participants ont renouvelé les tests et la neuroimagerie du cerveau pratiqués au départ. Les résultats furent à la fois intéressants et inquiétants. Tous les cerveaux montrèrent de subtils signes de dégénérescence de la substance blanche avec une légère diminution de la taille et du nombre de connexions entre les neurones.

 

Un groupe toutefois se détachait des deux autres : la substance blanche, siège de la rapidité d’exécution et de la mémoire avait augmenté en densité. Il semble que la danse avec ces exigences d’apprentissage de chorégraphies complexes avait affecté la biochimie du tissu cérébral et provoqué une augmentation de l’épaisseur et de la qualité des connexions.

 

Curieusement, les modifications de la substance blanche n’étaient pas accompagnées d’une diminution des performances cognitives. Presque tous les participants affichaient des progrès dans les tests de réflexion et de vitesse d’exécution même si leur quantité de substance blanche avait diminué. Les résultats montrent que les changements structurels du cerveau ne sont pas immédiatement suivis d’une baisse des performances cognitives. Ils montrent aussi que des activités physiques et en société sont susceptibles de maintenir et éventuellement d’augmenter les capacités intellectuelles des seniors.

 

Les chercheurs en concluent que les activités physiques à base de mouvements doivent être encouragées chez les seniors, tandis que la danse en groupe mérite une mention particulière.

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