L’âgisme en période de pandémie
« Abandonner un enfant est passible d’une peine de prison. Abandonner une personne âgée n’entraine pas de sanction. »
Telle est la terrible sentence d’une gériatre américaine, Louise Aronson.
A ses dires, la pandémie aura rendu évident un pan entier de discriminations : celui de l’âgisme qui particularise le patient âgé par insuffisance d’offre de soins.
Louise Aronson nous fournit aussi une piste : l’âgisme trouverait une de ses sources dans le nombre et la puissance des personnes âgées qui dirigent l’économie et la politique. Ces dominants masculins détesteraient la vieillesse en ce qu’elle représente leur propre déclin proche.
Commentaires de Bernard Pradines :
Dans un temps paradoxal où les mesures sanitaires contraignent la jeunesse pour préserver des millions des personnes vulnérables essentiellement âgées, le risque de l’opposition des générations va croissant. Aussi, la dénonciation de l’âgisme, élément constant et structurel dans nos sociétés, doit-elle être effectuée avec beaucoup de minutie et de précision afin de ne pas opposer caricaturalement les jeunes, les adultes et les vieux. Même si le premier gériatre venu comprend vite que son rôle ne peut pas se cantonner aux soins et se doit de témoigner de la condition de nos aînés, une position schématique peut être contreproductive.
Source
Louise has been one of the (sadly) few voices beating a loud and urgent drum in the medical and lay press about the insidious ageism taking place in the time of COVID. In a prior podcast we discussed the ways in which structural racism contributed to vast disparities in COVID, and similarly in this podcast we talk about the ways in which COVID exposes existing ageist assumptions, attitudes, and systematic forms of discrimination.