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Personnes âgées : propositions pour le monde d’après. Septième thème. Revalorisation des bas salaires

Publié le par Bernard Pradines

Personnes âgées : propositions pour le monde d’après. Septième thème. Revalorisation des bas salaires

L’urgence est à la revalorisation des bas salaires dans les établissements dits médico-sociaux et à domicile pour les professionnels qui accompagnent les personnes âgées vulnérables. Essorés par la crise sanitaire, dans un contexte déjà précaire, les établissements et services à domicile peinent à embaucher. Les bas salaires contribuent à ce serpent de disette qui se mord la queue. Pas d’attractivité entraine un manque de personnels qui plombe encore davantage toute séduction pour attirer de nouvelles recrues. La pénurie d’aides-soignantes et d’infirmières, pudiquement qualifiée de « tension » sur l’emploi, ne peut pas trouver remède sans cette reconnaissance élémentaire. 

On manque aussi cruellement de médecins coordonnateurs.

Moins rémunéré que pour un SMIC mensuel sans indemnisation des frais de déplacement, soumis à la hiérarchie davantage qu’en établissement de soins, en panne de prescription sauf en cas d’urgence ou de crise sanitaire, le médecin coordonnateur se fait rare dans les EHPAD. Ce qui n’empêche pas un courant de pensée de réclamer la démédicalisation de ces lieux en opposant lieu de vie et lieu de soins.

Il convient donc de revaloriser sa fonction et son revenu sous peine de voir disparaitre cette fonction pourtant indispensable dans un contexte de déserts médicaux en voie d’extension.

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Les mesures barrières : une culture

Publié le par Bernard Pradines

Image issue du site : https://lookfordiagnosis.com/mesh_info.php?term=Asepsie&lang=4

Image issue du site : https://lookfordiagnosis.com/mesh_info.php?term=Asepsie&lang=4

Les médecins sont parfois sévères. Par ces temps troublés, vous les entendrez dire que les gestes de protection contre le SARS-Cov-2 sont peu, mal ou non respectés.

Pour apprécier cette indignation, il faut aussi se rapporter à une culture médicale dite de l’asepsie. L'asepsie consiste à empêcher la contamination d'une zone ou d'une surface par des micro-organismes étrangers (bactériesparasites...).[1]

Cette précaution concerne de nombreuses spécialités au premier rang desquelles se trouvent la chirurgie, l’obstétrique ou l’anesthésie. Pour avoir pratiqué cette dernière spécialité avant celle de la gériatrie, je souhaite vous décrire quelques précautions quotidiennes.

Impossible de se gratter le nez sur ou sous votre masque si vous êtes chirurgien. Impensable de ne pas changer de gants si vous avez fait une « erreur d’asepsie » en touchant une surface non stérile. Si vous n’êtes pas opérateur ou aide-opératoire, vous passerez toujours à distance des « champs » opératoires, ces dispositifs en tissu ou en non tissé qui bordent la plaie opératoire.

Et ce ne sont ici que des exemples parmi tant d'autres. Vous apprenez à vivre avec ces contraintes, chaque jour, à chaque heure. Pourtant, nous avons tous fait des erreurs d’asepsie, celles dont nous sommes conscients et… les autres.

Aussi, la crise sanitaire actuelle nous rend-elle parfois révoltés devant tant de légèreté. Mais nous pouvons aussi être tolérants en pensant au long apprentissage qui fut le nôtre et à cette perfection dont nous ne sommes jamais assurés que nous l’avons atteinte complétement.

Publié dans Covid-19, médecin, prévention

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