Personnes âgées : propositions pour le monde d’après. Septième thème. Revalorisation des bas salaires
L’urgence est à la revalorisation des bas salaires dans les établissements dits médico-sociaux et à domicile pour les professionnels qui accompagnent les personnes âgées vulnérables. Essorés par la crise sanitaire, dans un contexte déjà précaire, les établissements et services à domicile peinent à embaucher. Les bas salaires contribuent à ce serpent de disette qui se mord la queue. Pas d’attractivité entraine un manque de personnels qui plombe encore davantage toute séduction pour attirer de nouvelles recrues. La pénurie d’aides-soignantes et d’infirmières, pudiquement qualifiée de « tension » sur l’emploi, ne peut pas trouver remède sans cette reconnaissance élémentaire.
On manque aussi cruellement de médecins coordonnateurs.
Moins rémunéré que pour un SMIC mensuel sans indemnisation des frais de déplacement, soumis à la hiérarchie davantage qu’en établissement de soins, en panne de prescription sauf en cas d’urgence ou de crise sanitaire, le médecin coordonnateur se fait rare dans les EHPAD. Ce qui n’empêche pas un courant de pensée de réclamer la démédicalisation de ces lieux en opposant lieu de vie et lieu de soins.
Il convient donc de revaloriser sa fonction et son revenu sous peine de voir disparaitre cette fonction pourtant indispensable dans un contexte de déserts médicaux en voie d’extension.